SA VIE, SON OEUVRE

Auguste Escoffier, un maître de la cuisine française toujours dans la modernité…

1846 : Naissance
1859 : Début de carrière
1876 : Marié et propriétaire
1884 : Une rencontre décisive
1890 : Le Savoy à Londres
1898 : Le Ritz à Paris
1899 : Le Carlton à Londres
1903 : Le Guide Culinaire
1904 : Consultant international
1909 : Jubilé
1911 : Partage et transmission
1912 : Dîners d’Épicure
1914 : Première Guerre Mondiale
1919 : Aide Mémoire Culinaire
1920 : Départ en retraite
1923 : Retraite active
1928 : Légion d’Honneur
1929-1933 : Dernières années
1935 : Le grand départ

1846 : Naissance

1846 : Naissance d’Auguste Escoffier à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) le 28 octobre d’un père maréchal-ferrant.
1859 : À l’âge de 13 ans, il apprend le métier chez son oncle au Restaurant Français à Nice pendant 5 ans.
1865 : Engagé au Petit Moulin Rouge, restaurant élégant à Paris, comme commis rôtisseur puis saucier.

1859 : Début de carrière

1859 : À l’âge de 13 ans, il apprend le métier chez son oncle au Restaurant Français à Nice pendant 5 ans.
1865 : Engagé au Petit Moulin Rouge, restaurant élégant à Paris, comme commis rôtisseur puis saucier.
1870 : Guerre franco-prussienne. Chef de cuisine au quartier général de l’Armée du Rhin à Metz. Début de ses réflexions sur les conserves et les préparations culinaires. A la chute de Metz, Chef de cuisine pour le maréchal Mac Mahon alors en captivité à Wiesbaden.
1873 : Après une saison d’hiver à Nice, retour comme Chef de cuisine au Petit Moulin Rouge, fréquenté par toute l’aristocratie et les célébrités de l’époque.

1876 : Marié et propriétaire

Achat à Cannes du Faisan Doré, maison de comestibles à laquelle il ajoute une salle de restaurant pour la saison d’hiver. Il se partage entre Paris et Cannes pendant deux ans.
1878 : Mariage le 28 août avec Delphine Daffis, fille d’un éditeur parisien. Ils auront trois enfants : Paul, Daniel et Germaine.
Il revend son commerce à Cannes dans les mois suivants à cause de plusieurs décès dans sa belle-famille.

1884 : Une rencontre décisive

Rencontre en octobre avec César Ritz, directeur du Grand Hôtel de Monte-Carlo, pour prendre la direction des cuisines en hiver et celles du Grand National à Lucerne en été. Début d’une longue, amicale et fructueuse collaboration entre les deux hommes qui établiront ensemble les règles de l’hôtellerie de luxe internationale et des palaces, encore en vigueur aujourd’hui

1890 : Le Savoy à Londres

Ritz et Escoffier prennent en main les destinées du Savoy à Londres, prestigieux établissement et plus bel hôtel de son temps, ouvert un an plus tôt.

Début de sa collaboration avec les Petites Sœurs des Pauvres, en leur fournissant les surplus non utilisés ; collaboration qui continuera jusqu’à sa retraite en 1920.

1898 : Le Ritz à Paris

Inauguration du Ritz, Place Vendôme à Paris le 5 juin avec un fastueux gala. Rencontre des personnalités les plus importantes du monde qui se joignent à cette occasion à la société parisienne. Grand succès de prestige immédiat. Escoffier en dirigera les cuisines pendant les premiers mois.

1899 : Le Carlton à Londres

Le 1ᵉʳ juillet, les deux hommes ouvrent le Carlton à Londres, où leur clientèle les suit, à l’image entre autres de Sarah Bernhard, du prince de Galles et de son entourage.
1902 : Départ de Ritz qui, malade, retourne dans son village natal. Escoffier y restera jusqu’à sa retraite en 1920.

1903 : Le Guide Culinaire

Parution de la première édition du Guide Culinaire, qui deviendra la Bible des cuisiniers. Réédition trois fois du vivant d’Auguste Escoffier, en 1907, 1912 et 1921 et traduction en plus de dix langues.
Création par Escoffier de la première mutuelle des cuisiniers de Grande-Bretagne, pour venir en aide à ses collègues les plus en difficulté.

1904 : Consultant international

Consultant de la compagnie maritime allemande Hamburg-America Line pour aménager les cuisines des restaurants Ritz-Carlton de leurs paquebots.
1906 : Rencontre en tête-à-tête avec l’Empereur Guillaume II en juin à bord de l’Amerika, puis à nouveau en 1913 lors de la croisière inaugurale de l’Imperator.
1907 : Premier voyage aux États-Unis à bord du Deutschland.

1909 : Jubilé

Jubilé professionnel au Café Monico à Londres. À la demande d’Escoffier, remise à la maison de retraite des cuisiniers près de Paris du montant de la souscription qui doit lui être offert.

1911 : Partage et transmission

Création par Escoffier de la revue Le Carnet d’Épicure, pour promouvoir le tourisme en France auprès des Anglais.
Ouverture du Westminster College à Londres, dont il est l’un des fondateurs, pour former des élèves en cuisine et en salle.
Échappe de justesse à l’incendie du Carlton de Londres. Mise en place de la brigade de l’Hôtel Carlton à Cannes.

1912 : Dîners d’Épicure

Publication du Livre des menus, complément indispensable du Guide Culinaire.
Création de la Ligue des Gourmands et organisation du premier « Dîner d’Épicure ». Il s’agit d’un même dîner français, servi le même jour dans différents endroits dans le monde. Le premier dîner réunira plus de 300 personnes à l’Hôtel Cecil de Londres et plus de 4 000 convives dans 37 restaurants européens.

1914 : Première Guerre Mondiale

Dixième et dernier Dîner d’Épicure, réunissant plus de 10 000 convives dans 140 villes en Europe, à New-York et à Montréal.
Création par Escoffier d’un comité pour venir en aide aux familles des cuisiniers mobilisés en France.
Disparition de son deuxième fils Daniel dans les premiers mois de la guerre.

1919 : Aide Mémoire Culinaire

Chevalier de la Légion d’honneur, décernée par le Président Raymond Poincaré en visite à Londres lors du premier anniversaire de l’armistice de 1918.
Publication de L’Aide-Mémoire culinaire, pour faciliter le service en salle.

1920 : Départ en retraite

Départ du Carlton de Londres pour prendre sa retraite dans sa villa de Monte-Carlo après 61 ans de vie professionnelle brillante et bien remplie. Il aura formé plus de 2000 chefs qui feront connaître la cuisine et les produits français dans le monde. Il restera néanmoins très actif pendant sa retraite.
Il devient rédacteur en chef d’honneur du premier comité de rédaction de La Revue Culinaire, revue encore publiée aujourd’hui.

1923 : Retraite active

1923 : Remise à Copenhague, par les souverains danois, de la Croix de l’ordre de Dannebrog.
1926 : Troisième voyage aux États-Unis, invité par la Cunard Line pour ses 80 ans.
1927 : Publication de « Le Riz ». L’aliment le meilleur, le plus nutritif, ouvrage destiné aux foyers à faibles revenus, montrant le souci qu’avait Escoffier que tout le monde puisse non seulement se nourrir mais manger correctement.

1928 : Légion d’Honneur

Élévation au grade d’Officier de la Légion d’honneur à Paris par Edouard Herriot, Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, qui le remercie d’avoir rendu toute sa noblesse au métier de cuisinier.
Il est le premier cuisinier à recevoir cette insigne distinction.
Mais, écrit-il, ” Je savais que cet honneur rejaillissait aussi sur tout l’ensemble de notre profession.

1929-1933 : Dernières années

1929 : Publication de La vie à bon marché : La Morue, s’adressant comme Le Riz aux consommateurs aux revenus modestes.
1930 : Quatrième et dernier voyage aux États-Unis, pour l’ouverture de l’Hôtel Pierre à New-York, dont il a mis en place la brigade sous la direction de son élève, Charles Scotto.
1934 : Parution de Ma Cuisine, version simplifiée du Guide Culinaire destinée aux cuisiniers de maison, également traduit dans plusieurs langues.

1935 : Le grand départ

Auguste Escoffier s’éteint le 12 février dans sa demeure à Monte-Carlo, deux semaines après son épouse Delphine. Il est enterré, selon son désir, dans le cimetière de Villeneuve-Loubet.

Plus de quatre-vingt ans après sa disparition (1935), Auguste Escoffier reste un maître de la cuisine française sans avoir rien perdu de sa modernité.

Parce qu’il fut un précurseur dans tous les domaines de celle-ci et que tout ce qu’il a mis en place le reste actuellement : organisation du travail en cuisine, service à la française, menu à prix fixe, internationalisation, médiatisation etc.
Parce que le Guide Culinaire demeure toujours la référence de base de la cuisine française.
Mais aussi parce que certains principes qu’il a édictés dans ses différents ouvrages sont toujours d’actualité au 21ème siècle, dont celui-ci :

“La cuisine évoluera comme évolue la société elle-même, sans cesser d’être un art… Nous devons chercher en nous-mêmes de nouvelles voies afin de laisser des méthodes de travail adaptées aux mœurs et usages de notre temps”

Regardez ce magnifique documentaire produit par Arte sur la vie d’Auguste Escoffier !

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